vendredi 15 juin 2018

Mon Monde Du Travail - quatrième partie

On arrive presque au présent,

 Disons que ça a moins de 2 ans, c'est donc encore bien frais dans ma tête. Ah, si tu n'as pas lu le début de mon "aventure" dans le monde du travail, tu peux reprendre mes précédents articles, le 1er, le 2ème et le 3ème. C'est une suite chronologique, se serait dommage de commencer par la fin !


J'y passerai du temps, au Taff, moi ...
"-Chéri, t'es où ? - Ben, j'suis au taff !"

   Après cette période mouvementée, je me retrouve à faire de la grosse mécanique dans une usine de moteur de voiture. Juste quelques semaines en renfort de main d'oeuvre. J'ai rarement été aussi sale de ma vie, on aurait dit un mineur de fond, mais c'est un détail. Là, rien de très important, seulement un petit chef qui n'était même pas embauché par l'entreprise. Il était, au même titre que moi, intérimaire. Appelons le Pierre. Le type glandait le plus clair de son temps et le reste du temps nous disait que notre boulot était mal fait alors que lui même ne savait rien faire. Encore une fois, ça n'a pas duré longtemps, heureusement, on ne se serait pas entendu plus de quelques semaines de toute façon.

   J'ai passé ensuite 4 mois en intérim dans une usine agroalimentaire. Et là je ne sais même pas par quoi commencer... je vais essayer de le résumer chronologiquement mais ça risque de ne pas être évident, il s'en est passé tellement !

  Je passe sur la vétusté des installations et des locaux sinon on va y passer la journée. Le premier vrai soucis que j'ai rencontré, c'est avec deux petits chefs d'équipes qui se prenaient pour les grands patrons, ce sera Pierre5 et Pierre6. J'avais déjà eu un accrochage avec Pierre5 parce que cette personne ne sait pas parler aux gens sans les agresser. Simplement, encore une fois, je ne demande que la politesse élémentaire : "bonjour, s'il te plait, merci, au revoir". Point ! Quand on s'adresse à moi sans un bonjour, que la personne m'intime de faire ça, si et ça, sans un s'il te plait, je me permets de lui faire remarquer qu'au même titre qu'elle, je suis un être humain et qu'elle peut me parler comme tel. Déjà, elle a mis vingt bonnes secondes à comprendre ce que je lui disais. Ensuite, elle a maugréé des choses incompréhensibles et est partie.

  Bref, la seconde fois j'étais en pleine intervention, la tête dans une armoire électrique à faire du câblage et des réparations quand mon téléphone d'entreprise sonne. Je décroche, c'est Pierre5 qui me demande "très aimablement" de venir à la porte derrière l'usine. Je lui dis que je suis occupé et demande si ça peut attendre 10 minutes.

P5 : "Nan c'est urgent ! Tu viens maintenant on t'attend !"


clic!


OK ! Bon, je lâche mes câbles et mes tournevis et je descends à la porte que je pensais être celle concernée. Mon téléphone qui sonne à nouveau, environ 2m30 après (l'usine était plutôt grande) :

P5 : " Bon bah t'es où ?!"

AoD : Je suis derrière l'usine à tel endroit

P5 :Ah mais c'est pas là que j't'ai dis de venir, dépêche toi, on est là, on t'attend !"


clic ! 


OK !! Ça commence déjà à me plaire. Me faire traverser toute l'usine deux fois parce que Pierre5 n'est pas foutu de s'expliquer correctement. Admettons, allez ! J'avais mal compris, c'est pour moi, on se détend. J'arrive donc à la fameuse porte, et là, ils sont trois, les yeux fixés sur la porte, la bave aux lèvres, les bras croisés et en train de papoter.

P5 : "Ah bah enfin te voilà, la porte est coincée faut que tu la décoinces.

AoD : M'ouais, ça m'a pas l'air bien compliqué."


<exagération> Oh mon dieu, ça m'a pris au moins 15 secondes de remettre cette porte dans ses rails </exagération>, ce que n'importe qui aurait pu réaliser dans le même temps en regardant ce qu'il y avait. Une fois cette dernière en lieu et place, je me retourne vers Pierre5 et Pierre6 et je leur lance, cinglant :

AoD : "Vous m'avez fait arrêter ce que je faisais pour ça ? Vous pouviez pas le faire ?

P5 : Ah mais c'est pas notre boulot !

AoD : Parce que vous croyez que réparer les portes c'est le mien ?!

P6 : Bah t'es technicien de maintenance, quand c'est cassé tu répares non ?"



OK !!! Mais non. Je répare les machines, les outils, les problèmes électrique. Mais pas l'entretien des bâtiments ! J'en faisais déjà bien assez comme ça pour ne pas rajouter des conneries que n'importe quel demeuré avec des bras est capable de faire. Ils m'ont fait perdre pratiquement une demie heure le temps de les trouver, de me faire engueuler et de retourner à mon armoire électrique. Avec la pression que je subissais dans cette boite sur les résultats attendus, je dois dire que je n'étais pas franchement dans de bonnes dispositions pour travailler sereinement.

   C'est à partir de ce moment là que les choses sont parties en vrille. Les deux petits chefs m'avaient prit en grippe. Des rumeurs sur mon compte commençait à sillonner les couloirs. Il se disait en demie teinte que, l'autre enfoiré, Pierrevoulait me faire virer. Il se disait que je ne faisais pas bien mon travail. Ce qui était parfaitement invérifiable (Dédicace Guigui et André !) puisque mes collègues techniciens travaillaient souvent avec moi et pouvaient témoigner du contraire.

   Puis un jour de décembre, je me suis lamentablement vautré d'un escabeau (instable) en voulant réparer une vanne (trop haute). Un bleu gigantesque sur le haut de la cuisse et une semaine d'arrêt de travail. C'est tout bêtement un accident de travail. A mon retour j'entends que d'une part l'entreprise ne souhaite pas me garder et qu'on m'accuse d'avoir fait semblant de tomber. La raison invoquée est à mourir de rire. J'aurai demandé des congés qui m'auraient été refusés (Demander des congés quand t'es en intérim, t'es un génie toi déjà...) et je ne me serais pas blessé mais j'aurai fais semblant d'avoir mal. Demande donc à ma femme si je faisais semblant d'avoir mal et d'avoir un bleu...

   Ni une, ni deux, je vais voir une responsable, peu importe son nom. Je lui dis que je sais qu'ils ne comptent pas me garder, qu'ils auraient pas avoir la décence de me prévenir plus tôt que je puisse m'organiser pour la suite et que par conséquent, je partais à la fin de la semaine en cours et pas à la fin du mois comme ils avaient prévus. Je suis donc parti et de ce que j'en sais par un ami qui travaille toujours là bas, c'est bien le bordel depuis que je n'y suis plus.

Je ne parlerai même pas du travail suivant, intéressant, beaucoup trop d'heures, des collègues idiots (et chasseurs!) et du patron de la boite pas foutu de prévoir correctement un chantier ne serait-ce qu'en outils et en matériel.

Je trouverai une conclusion à tout ça rapidement !

Cheers.

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