vendredi 29 juin 2018

Qui est derrière cette infographie qui a fait le buzz ?

La plupart d'entre vous l'on déjà surement vu, cette infographie a fait le tour du Web. Cette image choc avec un crâne d'orang-outan représentant un pot de Nutella.



J'ai eu la chance de pouvoir échanger quelques mails avec son auteur, car si on connait bien l'infographie, on connait moins l'artiste se cachant derrière.

J'ai vu des gens prendre conscience du soucis grâce à cette infographie, j'aimerai donc partager cette expérience avec vous en en apprenant plus sur son créateur.

   Yves Michel Cully (YMC) est un photographe, illustrateur et formateur. Il a accepter de répondre
à quelques questions que je vous laisse découvrir :

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AoD : Comment t'es venu l'idée de cette infographie ?

YMC : "C’est une association d’idée simple entre la consommation emblématique du Nutella et les photos et vidéos qui témoignent de désastres environnementaux que causent les surexploitations de plantations de palmiers à huile. Ce n’est pas que la fabrication du Nutella qui en est la seule cause, mais c’est le produit que l’on peut cesser de consommer immédiatement sans faire aucun sacrifice.
Alors comme une des conséquences est l’éradication des Orang-outans, pourquoi ne pas pousser l’ironie grinçante jusqu’à faire des pots Nutella avec les crânes de ses innocents primates ?
Autant essayer de faire réfléchir les gens avec une image-choc. Un peu comme la vidéo de Greenpeace sur la stupidité de l’usage des couverts en plastique…"

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AoD : On connait les effets dévastateurs de la déforestation et de l'exploitation de l'huile de palme
mais peu d'artistes s'engagent directement contre ça. J'aimerai savoir si ce combat là particulièrement te tient à coeur et si oui, pourquoi ?

YMC : "C’est un combat parmi beaucoup trop d’autres. Ce qui me révolte c’est la logique destructrice et suicidaire du monde dans lequel nous vivons. Et beaucoup de choses pourraient changer très vite si seulement une majorité des populations de con-sommateurs devenaient des consomm-acteurs

   Nos choix pour le monde qui nous entoure sont fait au quotidien par nos actes d’achat. Si Nestlé, Total, Bayer et tous les gros groupes restent libres et puissants, c’est bien parce qu’une masse de gens leur donne l’argent en consommant leurs produits. Le Boycott est l’arme que tout le monde détient pour changer la logique mortifère des grands groupes industriels. Il y a beaucoup à dire, mais il ne faut pas tomber dans l’utopie de « Bisounours » non plus. 

   L’Homme est malheureusement ainsi fait qu’il préfère piller les richesses de son voisin que de faire l’effort d’en créer lui-même chez lui. Ces combats sont ceux de la jeunesse d’aujourd’hui. Nous, les vieux, serons, au pire, les spectateurs d’une fin du monde très prochaine qui nous évitera au moins d’écourter une sénilité inéluctable. Mais pour les jeunes, leur vie reste à faire et elle sera très courte s’ils ne se réveillent pas maintenant."

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AoD : Pensais tu qu'elle aurait cet impact ?

YMC : "Impact ? Je ne sais pas si elle a de l’impact, vu que je vois encore des gens avec du Nutella dans leur Caddie… Qu’elle soit partagée c’est bien et c’est fait pour cela. Mais c’est comme un message dans une bouteille jetée à la mer. Que cette image fasse le plus grand voyage possible pour qu’un jour elle réveille la conscience d’assez de monde pour que Ferrero change sa recette sans huile de palme et que Macron, Travert et Hulot reviennent sur l’accord d’importation d’huile de palme par Total."

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AoD : Es-tu heureux de peser dans cette balance écologique ?

YMC : "Je pèse aussi peu qu’un pet sur une toile cirée. Je n’ai aucun réel espoir que le monde change, je réagis juste avec la rage que je ne peux contenir."

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AoD : Peux-tu me décrire rapidement ton parcours professionnel ?

YMC : "Photographe de formation, 30 ans d’expérience dans le domaine de l’illustration scientifique en Italie et en Allemagne. Depuis mon retour en France, freelance en Photo et graphisme et formateur photo et logiciels Adobe auprès des pros du Grand-Est."

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AoD : Que voudrais-tu dire d'autre aux potentiels lecteurs de tes réponses ?

YMC : "Réveillez-vous ! Réfléchissez avant de tendre votre main vers un produit dans les rayons de 
votre supermarché: « En quoi ce produit est-il bon pour moi et le monde qui m’entoure ? »"

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Les deux prochaines questions ont été posées par un lecteur du blog : 


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JL : Comment as-tu vecu le buzz de ton infographie ?

YMC : "Je ne le vis pas, ce soit-disant buzz. Je ne vois pas mon image circuler et je n’ai aucun retour à part AoD. Il faut dire aussi que je suis gavé de Facebook et que je viens de clôturer mon compte privé devant l’hypocrisie des révolutionnaires du dimanche qui dès qu’il y a foot trouvent que le monde est à nouveau beau !..."

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JL : Est ce que la marque Ferrerro t'as contacté suite à ta démarche?

YMC : "Bien-sûr que non et je m’en fous. Ce n’est pas de Ferrero que j’attends quoique ce soit mais des consommateurs de leurs poisons."



Je tiens à remercier chaleureusement Yves-Michel Cully pour avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions. Toutes ses réponses sont non-censurées, écrites de tout évidence avec le coeur d'un homme qui se sent intimement concerné par l'état actuel du Monde et de l'Humanité.



Vous pourrez retrouver YMC et ses créations sur ces différents lien :

Son site officiel : YMC-Creations

Facebook               Google+ 

Cheers.

mercredi 27 juin 2018

Facebook - Censure choisie ?

Comme une majorité de personnes, je suis sur Facebook. J'utilise aussi Facebook pour faire ma diffusion.

Sauf que depuis quelques jours, alors que mon blog à seulement quelques semaines, je me retrouve dans l'impossibilité de partager depuis la première adresse du blog (https://oeilnoirsurlemonde.blogspot.com).

   J'ai dû utiliser des subterfuges techniques pour pouvoir tout de même partager sur le réseau social si connu. Le soucis principal étant que je ne peux pas partager les articles individuellement, seulement une adresse vers le blog (http://www.ultimateaod.ga)

   Je constate également que les fraudeurs, les arnaqueurs, eux, restent bien souvent impunis. La preuve ci-contre, une personne qui propose de toute évidence une belle arnaque, qui publie sur plusieurs groupes à la fois et qui n'est aucunement emmerdé par la censure. J'en vois tous les jours par dizaines de ce genre de publication.
 
   Moi, petit blogueur amateur, plutôt inoffensif, on considère mon blog comme un site indésirable. Rien que ça, ça devrait me valoir toute votre attention. Comme vous le voyez ci-dessous, je ne peux pas partager mes articles. Mais alors pas du tout. Même à mes proches ! J'ai peut-être abusé de partages sur de nombreux groupes, ça je le reconnais, mais j'ai toujours sélectionner des groupes adaptés à cette démarche d'une part ; et d'autre part ça ne fait pas de mon site "un lien que vos putains de systèmes de sécurité ont détecté comme putain de dangereux" . Ils sont bourrés vos systèmes les mecs !










   Mais je ne vais pas me laisser abattre, j'ai fais le nécessaire auprès du géant Facebook pour que mon petit blog ne tombe pas totalement dans l'oubli. La quasi-totalité des personnes qui visite mon blog passent par z'Book ! J'ai donc envoyé une petite réclamation comme vous pouvez le lire juste ici :

   Aucune réponse pour le moment. Ils n'ont mis qu'une demie journée à trouver et supprimer tous mes posts mais mettent des jours voire des semaines quand c'est eux qui font une bourde. J'ai tenté de récolter des témoignages de personnes qui auraient eu le même genre de soucis. Dû à ma non-notoriété, je n'ai qu'un retour dans ce sens. Un témoignage d'une connaissance qui m'affirme que ses publications, pour peu quelles soient un peu subversives, se retrouvent également censurées. Si vous avez eu vent de la moindre histoire similaire, n'hésitez pas à m'en faire part que Facebook ne puisse pas réitérer ce genre de manœuvres.

   Je ne suis pas un farouche opposant politique, je ne fais que donner un avis parfaitement subjectif (qui plait, ou qui plait pas, je m'en fous) et suis ouvert au débat et même à la confrontation au besoin. Je ne vois aucune raison valable de censurer mon petit blog, qui souffre des affres du réseau social. J'espère que le message sera entendu et partagé.

Cheers.

lundi 25 juin 2018

L'école - troisième partie

Déjà 5 ans de lycée dans les pattes et toujours aucun diplôme.

Je passe sur la période qui sépare la foirade de mon Bac STI GE et mon Bac Pro car tout est déjà écris ICI.




   Passèrent temps et kilomètres, me voilà loin de tous ceux que je connaissais pour me retrouver dans le Nord, où je vais passer presque 4 ans. J'ai donc intégré un Bac Pro MEI en apprentissage histoire de pas être trop en cours. Je me suis dis à l'époque que se serait surement une bonne chose pour moi qui ne supporte pas bien d'être le cul posé sur un chaise à écouter des trucs qui ne m'intéressent pas ou que je sais déjà.

   Commença cet apprentissage. Au début ça allait, j'allais plutôt bien en cours (on nous avait dit que toute absence non justifiée nous ferait perdre des jours de salaire, même en cours!). J'ai vite compris que, une fois encore, j'allais pas être super motivé à aller en cours. Le niveau Bac Pro est vraiment au ras des pâquerettes, après un Bac STI GE (qui a été remplacé par le STI 2D qui ne sert à rien puisqu'il n'approfondit aucune matière et que le niveau a été revu à la baisse), même non obtenu, c'était beaucoup trop facile.

    Autant, j'ai rarement loupé un jour de boulot, quel que soit le taf. Autant, j'ai vraiment sélectionné les quelques cours auxquels j'avais envie d'aller, sinon c'était deux semaines d'arrêt de travail durant les semaines où j'étais sensé aller à l'école. J'allais en histoire-géo parce que le prof était génial, dans les cours technique régulièrement et c'était à peu près tout. Je m'étais même fait dispenser de sport à l'année, c'est dire.

   J'ai passé le plus clair de mon temps à faire de l'urbex, de la musique, j'ai même été dans plusieurs groupes de musique durant mes années nordistes. Ce dont je me souviens le mieux, c'était ces pauses déjeuner avec les potes de la formation. On allait se taper un chinois à quelques pas de là ; ou on prenait de quoi se faire un pique-nique à la bonne franquette avec une bouteille de rouge. C'était surtout ça pour moi les cours, des potes, des sorties, des rencontres. Plus que le côté éducation, c'est le côté social que j'appréciais.

   Vint enfin la période fatidique s'il en est : le passage du Bac Pro ! Il me le fallait ce fichu diplôme, j'avais obtenu mon BEP la première année en ne faisant rien mais je ne pouvais pas me permettre de reproduire le même schéma. J'ai potassé comme un dingue pendant 3 semaines avant les épreuves. J'ai revu tout le programme de toutes les matières de ce laps de temps. Pour les épreuves technique, j'étais tranquille, j'exerçais le métier de technicien de maintenance industrielle depuis 2 ans, je n'avais aucune raison de m'en faire.

   J'ai bouffer mon bouquin de révision en long en large et en travers, j'ai été à toutes mes épreuves... et j'ai eu mon Bac Pro ! Major de promotion s'il vous plait ! Alors que la direction du centre de formation hésitait à me renvoyer pour mes absences, j'ai cloué le bec à tout le monde en sortant premier sur pratiquement toutes les épreuves. Faut se méfier de l'eau qui s'emmerdent au fond de la salle de classe, côté fenêtre, près du radiateur. (En même temps, t'as eu chaud au cul !)

Je vais réfléchir à la façon de conclure cette scolarité tumultueuse.

Cheers.

Génération Y - cerveau en éponge ?

La génération Y, nés entre 1980 et 2000, génération né avec internet, les ordinateurs, les téléphones portables puis les smartphones. Cette génération, c'est ma génération.

Nous avons été abreuvés de télévision dès notre plus jeune âge, nous n'avons appris qu'une version de l'Histoire à l'école, nous avons baigné dans l'idée que nous étions tous différents et uniques. Que de bêtises qui ont fait de nous une génération de parfaits moutons, moi inclus. 


Je me faisais la réflexion ce matin sur la route du travail. J'ai ouvert ce blog pour partager mes idées, mes pensées et je me tamponne l'oreille avec une babouche de mes détracteurs. Et comme j'ai eu des soucis avec Facebook pour le partage de mes articles (l'adresse de mon blog est, à l'heure où j'écris ces lignes, ne peut être partagé sur le réseau social) je me suis concentré sur l'aspect technique, le partage, la promotion, les vues.

   Pourquoi me suis-je concentré sur ça plutôt que sur l'envie d'écrire qui m'anime ? Parce que j'ai fouillé tout un tas de sites et d'articles en tous genre pour contourner le problème Facebook et amener des visiteurs sur mon blog. Quelle débilité ! Alors m'est venu une autre question, ai-je le cerveau si malléable que quelques sites et articles ont réussi à me faire perdre mon objectif premier ? Ben y'a des chances... 


   Alors j'ai étendu cette question à l'ensemble de mes homologues. Est-ce que tous les gens de la génération Y présentent ce même soucis ? A plus ou moindre grande échelle bien entendu, mais je ne peux pas être le seul, alors que j'ai conscience de mes facultés intellectuelles, à être si influençable

   Non, sincèrement, je ne crois pas et j'ai des débuts de preuve du contraire. Premièrement, ma génération regarde avec passion les télé-réalités pourries qu'on nous sert sur toutes les chaines. J'ai entendu mes contemporains dire que c'était pour se moquer, qu'ils ne prenaient pas sérieusement ce qu'ils voyaient... mais utiliser le même vocabulaire de 600 mots tout compris, éventuellement copier les coiffures et habillages de ces abrutis sans talent, ça, ça va.

   Deuxièmement, on connait les pubs de notre enfance par coeur. Ose me dire que c'est pas vrai !

"Haribo, c'est bon la vie..." | "Carglass répare..." | "Quand c'est beau c'est..."


Donc j'ai raison, tu as tord, point. C'est la démonstration parfaite. Je peux le faire avec tellement de marques que ça te ferait rougir. Je pense qu'il y a des raisons de s'en faire.

   Dernier point, c'est notre éducation. Je l'ai déjà dis, mais nous ne sommes pas si différents les uns des autres, nous ne sommes pas exceptionnels, nous ne sommes pas une génération à part, sauf dans notre individualisme. Notre priorité, c'est nous-même pour une grande majorité d'entre nous. Même si tu es convaincu du contraire, quel est ton dernier acte vraiment altruiste ? Tu donnes à des ONG ? Ce ne serait pas pour payer moins d'impôts et soigner ta conscience ? Tu aides régulièrement des vieux et des aveugles à traverser la rue ? Tu n'espères pas un juste retour des choses à un moment ?

   Je ne remets pas en cause la bonne foi des gens, mais je connais ma génération pour la fréquenter depuis ma naissance. Il y a quelques exceptions qui confirment la règle et une majorité de personnes qui semblent être aussi malléables que moi ou au contraire, tellement fermées que rien de ne rentre. Donc rien de bien non plus. 

   Est-ce que ma génération est massivement dépolitisée ? Je pense que oui car on a rendu compliqué ce qui ne l'était pas tellement, avec la novlangue politique, les mensonges, les détournements d'attention. Tout est fait pour que les sujets importants soient mis de côté et pour que les sujets mineurs (la Coupe Du Monde de Football, les faits-divers qui passent pour de l'information, etc) prennent une importance capitale qu'ils ne méritent en aucun cas. 

   Ma génération n'est pas perdue, pas encore, car je l'espère, nous sommes encore quelques uns à avoir conscience de ça, à avoir gardé un peu d'esprit critique et surtout envers nous même. 

Cheers.

jeudi 21 juin 2018

Un diner avec des végans

Nos amis herbivores, que nous nommons végans depuis quelques années, sont de plus en plus médiatisés, moqués et parfois même méprisés.


Je voudrais juste revenir sur un expérience personnelle : j'ai dîné avec des végans !


   Pour commencer sobrement, je voulais souligner qu'il existe un mot en français pour végan, il s'agit du mot végétalien. Ce sont donc les personnes qui ne mangent ni viandes, ni produit dérivé de l'animal (lait, œuf, fromage, etc). On les dépeint souvent comme des emmerdeurs avec ceux qu'ils appellent les "carnis" qui sont en fait omnivores. Et même si j'ai des exemples du contraire, ce dîner avec ces amis végans ne m'a pas vraiment donné envie d'arrêter de me taper de bons steaks ou des chipolatas au barbecue.

   J'étais invité par deux amis végétariens (A&C si vous passez par là !). Étaient conviés à notre petite soirée un autre couple d'amis, végans pour le coup. Notre soirée commençait tranquillement, à l'apéro tout va bien. Pas de viande dans ma bière, ni dans les cacahuètes ou les canapés et petits fours préparés par la  charmante maîtresse de maison. Les sujets de conversations sont variés et on évite les sujets qui fâchent comme la politique, la religion ou les végans justement. Nous passons donc à table, les copains avaient préparés un welch (Un bon plat de ch'Nord !). En résumé c'est du pain de mie, du jambon, du cheddar le tout cuit dans la bière brune. Ayant prévu le coup, les potes prenaient pour eux et leurs amis du jambon végétarien (pas la moindre idée de ce qu'il peut y avoir la dedans). Et pour moi, viandard devant l'éternel, j'ai eu droit à du vrai jambon. Et PAF! Le sujet de la consommation de viande vient sur la table. Je précise tout de suite que le ton est resté plus que cordial tout du long.

   On m'explique les ravages de l'agriculture intensive, l'exploitation et la maltraitance animale que je connais déjà depuis pas mal d'années. On a d'autres possibilités que d'acheter de la viande dans les grandes surfaces mais ça les végans semblent ne pas le savoir. Il y a tout un tas de circuits courts (et c'est pas moi qui le dit ,c'est le gouvernement) près de chez nous tous. Je vous invite sincèrement à aller voir sur le lien juste avant, il y a en pour toutes les régions.

   On me demande aussi comment je peux regarder des petits animaux, aimer sincèrement les bestioles, et manger malgré tout leur chair. Ben... Parce que c'est bon ! Et qu'on le fait depuis la nuit des temps également. C'est en parti la viande, indirectement, qui a permis à l'Homme en tant qu'espèce de se sédentariser également.

   Je suis un consommateur normal de viande, je n'en mange pas à tous les repas. Mais c'est quoi ce besoin de juger et de se sentir supérieur parce que tu bouffes pas un œuf ou un bout de fromage ? Bouffes donc un bon fromage de chèvre fermier tu m'en diras des nouvelles ! La discussion, encore une fois, est restée très cordiale, tellement que j'ai bien failli me laisser convaincre sur le moment. Je me suis fait davantage persuader que convaincre, mais leurs arguments tenaient la route.

   C'est une fois cette soirée derrière moi que j'ai réalisé à quel point j'avais été victime de propagande. Ces prosélytes végans ont tenté de me corrompre ! Qui sont ces gens qui se croient tellement supérieur qu'ils veulent absolument imposer leur vision du monde alors qu'ils ne peuvent même pas entendre qu'autre chose est possible ? On était dans la propagande du mode de vie végétalien.

   Il m'aura fallu du temps pour comprendre ce qu'il venait de se passer, peut-être presque une semaine. J'ai retourné dans tous les sens les différents arguments avancés par ces fameux amis. Ils n'avaient pas tord sur tout, mais leur vision fermée de la bouffe (sujet que j'affectionne particulièrement) leurs corps frêles et la fragilité de santé qu'ils évoquaient tout au long du repas m'ont mis la puce à l'oreille. Je serais incapable de préparer à manger sans beurre ! Bref...

   Je ne regrette en rien cette soirée, je ne crache pas sur les TOUS les végans (N.B. si tu passes pas là ;) ), seulement sur cette minorité trop visible partout et notamment sur internet et qui flatule allègrement plus haut que son derrière. Ca m'aura au moins permis de me rappeler de garder l'esprit critique, toujours sur tout, même sur j'écris.

Cheers.

mercredi 20 juin 2018

L'école - deuxième partie

Je ne garde que peu de souvenirs de mes 3 premières années au lycée

Je pense en avoir occulté une bonne partie volontairement mais ça me convient.


Qu'est qu'on a prit comme cuites ici...
L'auberge ou l'on squattait

   C'est pourquoi je vais de suite enchaîné avec mes deux années de terminale dans une "cité technique". Je me suis retrouvé en internat, après ma fameuse réussite de ma seconde et de mes deux premières. Me voilà dans cet établissement de campagne où le directeur est un vieil homme un peu mou, où j'ai déjà presque le même âge que les surveillants et où je peux donc faire mes mots d'absence seul (Joie !).

   Je me démerdais plutôt bien au début, j'allais en cours presque régulièrement. J'avais surtout peur des représailles, étant interne. Mais j'ai vite compris que je faisais finalement bien ce que je voulais. C'est ce que j'ai fais après à peine un trimestre. Il y avait une salle de musique tout équipée dans ce bahut. Un vrai plaisir avec une belle batterie Pearl, des gros amplis pour la guitare et la basse, des micros et tout ce qu'il fallait. J'étais comblé en somme. J'y ai passé le plus clair de mon temps. Oui je t'entends d'ici : "Tu parles pas du tout des cours". C'est pas faux, mais je n'y allais tellement pas que je me souviens à peine du nom de mes profs. Sauf un mais j'y reviens un peu après.

   Etant souvent absent, parti boire des coups avec les potes, j'avais régulièrement à faire à un CPE, lui on va l'appeler Mr Aubry. Avant d'avoir à faire à ce mec, j'étais persuadé que CPE c'était Conseiller Principal d'Education. Mais pour lui c'était Connard de Première doublé d'une Enflure. Donc Mr Aubry était un Pierre modèle géant. Je n'aurais pas assez de toutes les lignes d'un fichier Excel pour insulter cet être abject. Le type avait la haine des élèves, le regard froid et te prenait toujours de haut (Dommage quand tu fais 1m65...). Il n'a jamais cherché à comprendre ou s'intéresser à ses élèves. Et je ne sais plus pourquoi, je me retrouve convoqué dans son bureau. Le mec commence à me dire, texto :

Mr A. : " De toute façon les espèces de petits cons de ton espèce, je les connais."

OK !! Cet andouille avait mal choisi son adversaire. Déjà à l'époque, j'étais pas très fin. Je l'ai rembarré devant le directeur du bahut qui n'a pas moufté. J'ai, par ailleurs, choisi de ne pas censurer son nom parce que cette personne était vraiment une ordure avec ses élèves et mériterait d'avoir des soucis pour son comportement odieux. Tu ne te permets pas de demander du respect aux gens quand toi même tu leur parles comme à des merdes. Faut être cohérent. Je passe sur notre second accrochage ou j'ai bien failli emplafonner cet andouille. Je lui ai dis, je cite : "Si t'es pas foutu de faire ton boulot, faut bien que quelqu'un le fasse à ta place !". J'ai pris 2 jours de renvoi et j'ai pété ma première voiture ce soir là. La colère est bien mauvaise conseillère.

   Il y a donc un prof dont je me souvient et qu'on va appeler Dr Mario, parce qu'avec sa blouse blanche et sa moustache méga-badass, il avait tout à fait la tête de Dr Mario. Ce mec m'a fait aimé l'électrotechnique. Mais vraiment. J'avais une moyenne au dessus de 16 et j'ai eu 19/20 à l'examen blanc. C'est le genre de prof qui, au contraire de mon prof d'histoire dans le premier article sur les cours, arrive à te passionner et à captiver toute ton attention. Il était bruyant ce prof, pas toujours très délicat, mais on apprenait vraiment bien avec lui.

   J'ai passé 2 ans à faire de la musique principalement, à boire des coups dans une vieille auberge abandonnée avec les copains, à baguenauder à droite à gauche. Toujours pas trop de court en vu donc. J'allais dans ceux qui me plaisaient, c'est à dire en Anglais, en Atelier et dans les matières techniques de façon générale. Malgré mes bons résultats dans la plupart des matières générales, je me suis ramassé au baccalauréat à cause de la physique et des maths qui étaient plutôt hard. Et comme j'avais des tonnes d'absences, ils ne m'ont pas fait passer au rattrapage. C'était mérité. J'étais déjà parti travailler à ce moment là, mais pour en savoir plus, je vous propose de reprendre mes aventures dans le monde du travail (1ère partie, 2ème partie, 3ème partie, 4ème partie).

J'ai quitté ce lycée sans remord et sans diplome, je reviens vers vous pour la suite de mon parcours scolaire très prochainement.

Cheers.

mardi 19 juin 2018

Mon Monde Du Travail - Conclusion

Mon premier boulot était lors de mes 14 ans. Et le dernier en date, j'y suis encore actuellement. 


   Voilà donc bientôt 15 ans que je côtoie le monde du travail dans divers milieux et plusieurs points communs se dégagent.


Ne rien faire, c'est la préserver !


   Si tu veux en savoir plus, retrouves les 4 articles (1ère partie, 2ème partie, 3ème partie, 4ème partie) de mon aventure dans le Monde Du Travail.


   Que se soit dans le secteur agricole, dans l'industrie ou dans le tertiaire, l'intérimaire de base est rarement bien considéré. Méprisé par la hiérarchie, ignoré par les collègues embauchés, pris pour un idiot la majorité du temps, l'intérimaire ou l'employé en CDD est et reste un salarié précaire. Bien souvent exploité, presque toujours employé aux tâches ingrates ou salissantes, l'intérimaire ou le CDD est le bouche-trou de l'entreprise.

   Ta vie ne vaut que ton salaire mensuel, tu ne recevras pratiquement jamais un merci, tu seras réattribué à différentes tâches plus ou moins intéressantes et rabaissantes sans qu'on te demande ton avis, tu subiras les petits chefs à la con qui, depuis qu'ils ont un semblant de pouvoir, te pourrirons la vie. C'est pessimiste ? Exagéré ? Sort donc de ton trou et va bosser. Il y a les mêmes schémas pratiquement partout.
 
   Pour en terminer une bonne fois avec les petits chefs à la con justement, j'aimerai revenir sur ce qu'il s'est passé pour moi. Ces gens souffrent de ce que j'appelle "le syndrome du nouveau flic". C'est un trou du cul à qui tu donnes un tout petit peu de pouvoir. Et qui dit trou du cul dit bien souvent abruti. Ça donne donc un abruti avec un tout petit peu de pouvoir qui pense en avoir beaucoup plus qu'il n'en a. C'est l'idéal pour te pourrir la vie. Alors à tous les Pierre de la Terre, vous les petits chefs à la con, sachez le : on vous méprise, on ne vous craint pas et vos existences sont parfaitement futiles.

   Je tirerai comme leçon, de mes années à galérer avant d'avoir un diplôme, principalement deux choses :
-la première c'est que sans la moindre corde à son arc, on envoie rarement les flèches dans la cible.
-la seconde c'est qu'on est déjà amèrement exploité avec des diplômes alors sans je préfère ne même plus y songer.
En clair, c'est déjà la grosse galère avec un diplôme et de l'expérience pour trouver du boulot. Mais quand on a juste le brevet ou le bac, ou rien du tout, tu seras toujours l'exploité, la 3ème roue du carrosse.

   Je dépeins un tableau peu reluisant, c'est vrai. Il y a aussi parfois des gens bien dans les postes de direction ou chez les cadres. Il y a des gens qui parfois t'encadrent, te filent des tâches intéressantes et même qui croient en toi. Ils ne sont pas nombreux mais ils ont le mérite d’exister. Je ne remercierai jamais assez mon maître d'apprentissage et son successeur pour m'avoir appris une grande partie de ce que je sais sur mon métier. Même si j'ai vu pas mal de pays avant et après, c'est à partir de là que j'ai commencé à être vraiment efficace.

   L'intérim (ou le CDD), à mon sens, ne peut être qu'une transition. J'ai "la chance" d'être embauché actuellement. Et peut-être même que les guillemets sont superflues car le boulot me plait, les collègues jusque là ne m'emmerdent pas trop. J'ai des possibilités d'évolution en interne. Entre ma condition actuelle et mon passé entre apprentissage, CDD, intérim et galères, je préfère forcément celle ou je me trouve actuellement.

   Nous sommes obligé de travailler pour subvenir à nos besoins. Combien de fois ai-je entendu " Si je bosse c'est juste pour le salaire ". Parlons-en du salaire. On te paye juste de quoi subvenir pendant 30-31 jours. Avec tout ce qu'on paye en taxes et factures, avec un loyer à payer, avec l'obligation de prendre sa voiture pour aller travailler et donc de payer l'essence (et des taxes), avec l'obligation de manger et d'acheter sa nourriture (et payer des taxes), mettre de l'argent de côté même quand tu travailles ça devient presque impossible.

   En résumé, je dirais que travailler est nécessaire pour avoir une condition de vie acceptable. Je pense également que c'est une immense perte de temps et qu'il faudrait laisser une chance aux gens qui ne souhaitent pas travailler dans le sens où on l'entend. Je pense aux artistes, aux dessinateurs, aux écrivains, aux musiciens, etc. qui galèrent à joindre les deux bouts pour la plupart.

   Je conclurais avec cette petit citation qui résume bien tout ça : "Si tu juges l'intelligence d'un poisson à sa capacité à grimper aux arbres, il croira qu'il est idiot toute sa vie".

Cheers.

dimanche 17 juin 2018

L'école - première partie

Comme tout le monde je suis allé à l'école

 

Période bénie jusqu'à la sortie du collège, insouciance et bien-être, jeux et rigolades, osons le dire, pas vraiment de soucis à gérer autre que d'ordre sentimental.

Ca me rappelle tellement de choses...
Ca ressemble en tout point aux salles de classe de mon 1er lycée !
   Puis vint le lycée et le début des soucis. J'aimais pas franchement les cours pour commencer. Ça a fini par se voir. Je fais parti de ces nombreux élèves avec des capacités mais pour qui les cours n'avaient aucun intérêt. Je voulais du concret, du sérieux. Je voulais mettre les mains dans le cambouis, comme on dit. A partir de la 1ère, j'ai commencé à perdre l'envie de faire quoi que se soit en cours. Les matières ne m'intéressaient pas spécialement.

   On avait par exemple un cours de mécanique théorique. L'étude des forces par le calcul en somme. J'ai, d'une part, jamais rien bité à ce qu'on me racontait, mais d'autre part, jamais réussi à m'y intéresser. Je blâme pas les différents profs que j'ai eu en cette matière, mais un peu quand même.

   Moi qui adore l'histoire et la géo, j'ai rarement autant dormi en cours qu'avec mon prof de 1ère justement. C'était le prof à la voix trop molle, et j'avais beau être au premier rang (par la force des choses... et parce que je bavardais sinon...) je m'endormais à chaque cours. Ce qui ne m'a jamais empêché d'avoir la moyenne cela dit.

   Comme spécifié plus haut, je n'aimais pas être assis dans une salle de classe, j'avais tendance à somnoler. Je passais par conséquent mon temps à trainer. Le manque d'intérêt pour les cours et le manque de perspective d'avenir m'ont poussé à prendre la clé des champs plutôt que celle de l'école. J'ai passé le plus clair de ces deux années à jouer de la guitare et à chanter en buvant des bières. J'en garde de très bon souvenirs tout en sachant que ça m'a beaucoup retardé pour la suite.

   Après avoir foiré correctement deux 1ère STI GE, j'ai dû changer de lycée, car je n'étais jamais en cours pratiquement et que le CPE refusait de me faire passer en terminale. Ce qui était parfaitement justifié, vu mes moyennes de physique/chimie, de maths et de "mécanique". Pour le reste ça roulait plutôt pas mal malgré tout. J'avais en plus de ça une bonne bande copains (que je salue s'ils lisent ces lignes!) ce qui m'a aidé à passer tout ce temps en dehors de l'école.

Je vous retrouve bientôt pour la suite dans mon second lycée !
    

samedi 16 juin 2018

Rien à foot !

Aujourd'hui, sujet d'actualité s'il en est, la Coupe du Monde de football ! 

S'il y a bien un sport que j’exècre, c'est celui là.
(et je sais déjà que je vais me faire des copains !


   Même au niveau amateur la mentalité est rarement bonne. Combien de fois ai-je vu dans les infos locales que tel match avait fini en eau de boudin ? Entre club d'ados ?! Combien de fois mes potes au collège ou au lycée me racontaient que tel match c'était encore mal terminé pour x ou y raison ? Question rhétorique, j'ai arrêté de compter depuis longtemps.

   Je ne parle encore ici de la Coupe du Monde qui une fois tous les 4 ans obnubile les infos, internet et les internautes ! Ni des footeux qui courent joyeusement derrière une baballe pour des millions d'euros. Mais j'y viens.

   Mon expérience avec le foot se réduit à 2 orteils cassés par mon frangin quand on était môme en gros (bisous frérot!). Ça me permet pas vraiment d'être objectif. Je n'ai jamais fait parti d'un club et les deux seuls match que j'ai vu c'est la final de 1998 (France-Brésil | 3-0) et un match avec les Islandais y'a pas si longtemps parce que des potes m'ont proposés. Ça m'ennuis, profondément.

   Non seulement ça ne m'intéresse pas mais en plus, le peu que j'en ai vu m'a dégoûté. L'autre tronche de cake de Ribery qui se tape une mineure, le héros Zidane qui met un coup de boule a un fragile d'italien, les fausses blessures, la simulation, les histoires de corruption et de gros sous de tous les côtés...  Bref !

   Ca me fatigue grandement. Je t'entends d'ici "Bah t'as qu'a pas regarder !". Parce que tu crois que j'ai le choix ?! Si t'étais pas aussi con à nous partager les résultats, les actions durant les matchs sur Twitter, si tous les médias mainstream ne nous bourraient pas le moue pendant des semaines à chaque compétition, je pourrais ne pas regarder. Mais même en cherchant à l'éviter je tombe dessus ! Amazon, Wish et toutes les applis connues de e-market en sont déjà blindées !! Bah tient, pas plus tard qu'hier sur Youtube, je cherchais un p'tit morceau à mettre en fond. Et qu'est ce que je vois à la place du logo ? WorldCup2018 ! Putain, mais je suis venu écouter de la musique moi pas subir les affres des tarlouzes en maillot moulant ! (rien d'homophobe la dedans, ce mot valant également pour une insulte archaïque, mais si t'as été choqué t'es surement trop con pour le savoir)

   Quand je vois des rugbymen se faire défoncer la tronche, physiquement hein, et qui refuse de quitter le terrain et les "fiers bleus" derrière leur petite balle ronde qui s'effondre quand on leur met une pichenette, je rigole doucement. Et puis c'est quoi cette comparaison pourrie entre ma crête de punk de l'époque et la coupe dégueulasse des footeux ?! Mais je m'égare.

   C'est un sport sur-médiatisé, ou la spéculation va de bon train, tant sur les résultats eux même que sur les paris sportifs, ce qui donne lieu à ce que nous connaissons aujourd'hui, des millions de blaireaux collés le nez à leur télé. Des jeux et du pains ! Y'a pas grand chose qu'a changé finalement, en plus de 2000 ans d'Histoire. Maintenant c'est "Du foot et des pizzas", ce qui revient exactement au même. Je ne comprends pas, faudra sûrement m'expliquer, pourquoi certaines personnes vénèrent les footeux connus comme des Dieux sur Terre. C'est qu'il joue bien ? C'est qu'il gagne tellement de fric que ça en devient honteux ? C'est qu'il est beau gosse ? Ou c'est juste que tu envies son talent parce que tu sais rien faire de tes deux jambes (et j'épargne tes dix doigts, tu t'en sors bien). Tant de questions qui resteront Ad Vitam sans réponse puisque je le redis : J'EN AI RIEN A FOOT !!!


Cheers.

vendredi 15 juin 2018

Mon Monde Du Travail - quatrième partie

On arrive presque au présent,

 Disons que ça a moins de 2 ans, c'est donc encore bien frais dans ma tête. Ah, si tu n'as pas lu le début de mon "aventure" dans le monde du travail, tu peux reprendre mes précédents articles, le 1er, le 2ème et le 3ème. C'est une suite chronologique, se serait dommage de commencer par la fin !


J'y passerai du temps, au Taff, moi ...
"-Chéri, t'es où ? - Ben, j'suis au taff !"

   Après cette période mouvementée, je me retrouve à faire de la grosse mécanique dans une usine de moteur de voiture. Juste quelques semaines en renfort de main d'oeuvre. J'ai rarement été aussi sale de ma vie, on aurait dit un mineur de fond, mais c'est un détail. Là, rien de très important, seulement un petit chef qui n'était même pas embauché par l'entreprise. Il était, au même titre que moi, intérimaire. Appelons le Pierre. Le type glandait le plus clair de son temps et le reste du temps nous disait que notre boulot était mal fait alors que lui même ne savait rien faire. Encore une fois, ça n'a pas duré longtemps, heureusement, on ne se serait pas entendu plus de quelques semaines de toute façon.

   J'ai passé ensuite 4 mois en intérim dans une usine agroalimentaire. Et là je ne sais même pas par quoi commencer... je vais essayer de le résumer chronologiquement mais ça risque de ne pas être évident, il s'en est passé tellement !

  Je passe sur la vétusté des installations et des locaux sinon on va y passer la journée. Le premier vrai soucis que j'ai rencontré, c'est avec deux petits chefs d'équipes qui se prenaient pour les grands patrons, ce sera Pierre5 et Pierre6. J'avais déjà eu un accrochage avec Pierre5 parce que cette personne ne sait pas parler aux gens sans les agresser. Simplement, encore une fois, je ne demande que la politesse élémentaire : "bonjour, s'il te plait, merci, au revoir". Point ! Quand on s'adresse à moi sans un bonjour, que la personne m'intime de faire ça, si et ça, sans un s'il te plait, je me permets de lui faire remarquer qu'au même titre qu'elle, je suis un être humain et qu'elle peut me parler comme tel. Déjà, elle a mis vingt bonnes secondes à comprendre ce que je lui disais. Ensuite, elle a maugréé des choses incompréhensibles et est partie.

  Bref, la seconde fois j'étais en pleine intervention, la tête dans une armoire électrique à faire du câblage et des réparations quand mon téléphone d'entreprise sonne. Je décroche, c'est Pierre5 qui me demande "très aimablement" de venir à la porte derrière l'usine. Je lui dis que je suis occupé et demande si ça peut attendre 10 minutes.

P5 : "Nan c'est urgent ! Tu viens maintenant on t'attend !"


clic!


OK ! Bon, je lâche mes câbles et mes tournevis et je descends à la porte que je pensais être celle concernée. Mon téléphone qui sonne à nouveau, environ 2m30 après (l'usine était plutôt grande) :

P5 : " Bon bah t'es où ?!"

AoD : Je suis derrière l'usine à tel endroit

P5 :Ah mais c'est pas là que j't'ai dis de venir, dépêche toi, on est là, on t'attend !"


clic ! 


OK !! Ça commence déjà à me plaire. Me faire traverser toute l'usine deux fois parce que Pierre5 n'est pas foutu de s'expliquer correctement. Admettons, allez ! J'avais mal compris, c'est pour moi, on se détend. J'arrive donc à la fameuse porte, et là, ils sont trois, les yeux fixés sur la porte, la bave aux lèvres, les bras croisés et en train de papoter.

P5 : "Ah bah enfin te voilà, la porte est coincée faut que tu la décoinces.

AoD : M'ouais, ça m'a pas l'air bien compliqué."


<exagération> Oh mon dieu, ça m'a pris au moins 15 secondes de remettre cette porte dans ses rails </exagération>, ce que n'importe qui aurait pu réaliser dans le même temps en regardant ce qu'il y avait. Une fois cette dernière en lieu et place, je me retourne vers Pierre5 et Pierre6 et je leur lance, cinglant :

AoD : "Vous m'avez fait arrêter ce que je faisais pour ça ? Vous pouviez pas le faire ?

P5 : Ah mais c'est pas notre boulot !

AoD : Parce que vous croyez que réparer les portes c'est le mien ?!

P6 : Bah t'es technicien de maintenance, quand c'est cassé tu répares non ?"



OK !!! Mais non. Je répare les machines, les outils, les problèmes électrique. Mais pas l'entretien des bâtiments ! J'en faisais déjà bien assez comme ça pour ne pas rajouter des conneries que n'importe quel demeuré avec des bras est capable de faire. Ils m'ont fait perdre pratiquement une demie heure le temps de les trouver, de me faire engueuler et de retourner à mon armoire électrique. Avec la pression que je subissais dans cette boite sur les résultats attendus, je dois dire que je n'étais pas franchement dans de bonnes dispositions pour travailler sereinement.

   C'est à partir de ce moment là que les choses sont parties en vrille. Les deux petits chefs m'avaient prit en grippe. Des rumeurs sur mon compte commençait à sillonner les couloirs. Il se disait en demie teinte que, l'autre enfoiré, Pierrevoulait me faire virer. Il se disait que je ne faisais pas bien mon travail. Ce qui était parfaitement invérifiable (Dédicace Guigui et André !) puisque mes collègues techniciens travaillaient souvent avec moi et pouvaient témoigner du contraire.

   Puis un jour de décembre, je me suis lamentablement vautré d'un escabeau (instable) en voulant réparer une vanne (trop haute). Un bleu gigantesque sur le haut de la cuisse et une semaine d'arrêt de travail. C'est tout bêtement un accident de travail. A mon retour j'entends que d'une part l'entreprise ne souhaite pas me garder et qu'on m'accuse d'avoir fait semblant de tomber. La raison invoquée est à mourir de rire. J'aurai demandé des congés qui m'auraient été refusés (Demander des congés quand t'es en intérim, t'es un génie toi déjà...) et je ne me serais pas blessé mais j'aurai fais semblant d'avoir mal. Demande donc à ma femme si je faisais semblant d'avoir mal et d'avoir un bleu...

   Ni une, ni deux, je vais voir une responsable, peu importe son nom. Je lui dis que je sais qu'ils ne comptent pas me garder, qu'ils auraient pas avoir la décence de me prévenir plus tôt que je puisse m'organiser pour la suite et que par conséquent, je partais à la fin de la semaine en cours et pas à la fin du mois comme ils avaient prévus. Je suis donc parti et de ce que j'en sais par un ami qui travaille toujours là bas, c'est bien le bordel depuis que je n'y suis plus.

Je ne parlerai même pas du travail suivant, intéressant, beaucoup trop d'heures, des collègues idiots (et chasseurs!) et du patron de la boite pas foutu de prévoir correctement un chantier ne serait-ce qu'en outils et en matériel.

Je trouverai une conclusion à tout ça rapidement !

Cheers.

jeudi 14 juin 2018

Mes amis les animaux !

Elwing et Soma
Vous l'aurez surement lu dans ma présentation, lorsque je suis passionné, je le suis à fond. Tellement à fond d'ailleurs qu'il m'est arrivé d'avoir jusqu’à 18 animaux de la même espèce : des rats ! Je t'entends hurler d'ici alors boucle là que je t'explique.
Spirit et Elwing
   Les bestioles, j'ai toujours adoré ça. Au zoo, dans les parcs, dans les forêts primaires, les mers et océans ou simplement dans le bois derrière chez mémé ou au bord de la rivière, ça m'a toujours intéressé et passionné. Pas pour en faire un métier, mais bien pour les découvrir et apprendre leurs comportements. Voici une liste non exhaustive des animaux que j'ai possédé et des photos des mes bestioles actuelles :
Loomis

- chien
- chat
- péruche
- diamant mandarin
- souris
- gerbille
- octodon
- hamster
- rat
- poisson





   J'ai donc eu des litières, des aquariums, des cages et des terrariums chez moi selon le moment. Aujourd'hui je n'ai plus que des chats. Cinq pour être précis. Mais j'y reviens juste après je voudrais vous apporter mon ressenti sur les rats.
Lina
   Pour la commun des mortels, les rats ça représente la saleté, les égouts voire pour ceux qui pensent qu'on est toujours au Moyen-Âge, la peste ! Si, si, carrément, la peste. Alors qu'on ne fait pas plus affectueux et reconnaissant qu'un petit ratou.
   Il y en a 2 en particulier qui m'ont vraiment marqué. Le premier c'était Loulou. Ce rat était tellement malin qu'il n'avait plus besoin de cage, il y allait seulement pour faire ses besoins. Il réclamait des câlins et venait quand on l'appelait. Il avait compris comment ouvrir la cage dans laquelle je le mettais quand je devais quitter l'appartement. Il tenait la porte ouverte pour que les autres sortent. Vraiment intelligent. Cette petite boule de poil trop mignonne est morte autour de ses 5 ans, pas mal pour un rat.
   L'autre s'appelait Loulou (Comme c'est original !), de son vrai nom Tatouille. Même topo plus ou moins, malin et habile, a croire qu'il savait quand je n'allais pas bien. Il réclamait pour sortir dès qu'il voyait que je n'étais pas en forme ou que j'avais besoin d'un câlin. Il restait près de moi ou sur moi, a venir me lécher le bout des doigts pour voir si j'étais toujours vivant ou pour me réclamer une caresse. Et il jouait. Il adorait ça. Il pouvait courir après un laser comme le ferai un chat ou un chien, il courrait après des petites balles également. Pas besoin d'avoir une bestiole énorme pour ce faire, un rat ça suffit ! Il est mort d'une insuffisance respiratoire dans mes bras un triste soir d'hiver

   Les rongeurs, de façon général, ce sont des bêtes à chagrin. C'est très affectueux mais ça ne vit pas très longtemps. Avec les chats on retrouve un peu le soucis, pas tant sur la durée de vie mais plutôt sur leur infidélité. Un chat, si ça veut partir ou si la pitance est meilleure ailleurs, ça s'en va ! Ou si ça tombe sur un chasseur mal intentionné, par chez moi c'est monnaie courante. Mais bon, les chats c'est gentil, c'est câlin, c'est marrant même si c'est parfois idiot (Salut Spirit!). Donc nos bestioles faut les aimer aussi longtemps qu'elles sont là. De toute façon c'est bien connu :

" Les chats, c'est des connards !! " Signé le CCC [Comité Contre les Chats]



Cheers.

mercredi 13 juin 2018

Mon Monde Du Travail - troisième partie

Pour comprendre cet article, il vous faudra avoir lu également la 1ère et le 2ème partie !


   Ah Pierre²... ce mec était un grand malade ! Je l'ai vu tellement pourrir certains collègues qu'ils sont partis de son bureau en chialant toutes les larmes de leur corps. Avec moi c'était déjà mal barré, il aimait pas tête, mais il n'était pas sans savoir ma "réputation". J'aime pas me faire emmerder surtout par un sale type que tout le monde respecte. Oui c'était un grand malade respecté car même si humainement c'était clairement une ordure, pour ce qui était du boulot il était quasi irréprochable. 

   Une vrai tronche le type, le genre a déterminer les produits contenus dans une fiole juste en la goûtant, vraiment impressionnant par ses capacités... mais un enfoiré de première catégorie. Le gars parlait littéralement comme un chacal à tout le monde ou presque. On peut dire qu'il connaissait ses compétences. Mais surtout il dénigrait toutes celles de ses employés et collègues. Il te rabaissait plus bas que terre à chaque remarque ou petite erreur. C'était quelqu'un de très sympathique. (Second degré tout ça, tout ça...)

   Puis un beau jour, Pierre² a décidé que mon boulot était pas bien fait, ce qui était absolument faux. Je passe donc par son bureau pour demander des infos à un collègue et Pierre² m'attrape :
- "Y'a plus rien qui tient debout depuis que c'est vous qui gérez la station de traitement d'eau, c'est du grand n'importe quoi et ...."
- " C'est vrai que rien que cette semaine tout à explosé 3 fois... par contre j'ai du boulot donc je vous laisse vous énerver tout seul. A plus tard"
- "Ah gnééé......" 

Bref, ferme la, vieux.

Je lui ai coupé la chique au coton-tige. Un petit manche surplombé de poil blanc, c'est tout à fait lui. Finalement c'est qu'il lui fallait parce que suite à ça et jusqu'à mon départ de l'entreprise, il ne m'a jamais plus emmerdé.

   J'ai donc terminé mes contrats avec cette boîte suite à des problèmes de santé. Je suis revenu dans ma région natale pour retrouver ma famille et mes proches, mais ça aussi j'y reviendrai dans un autre article.

   Me voilà à nouveau à sucer les agences d'intérim pour avoir du taf, c'est vraiment comme ça que je l'ai vécu. On m'envoie dans une boite de production cosmétique.

   La hiérarchie était bidon, la directrice technique n'avait de technique que le nom, appelons la Pierre³. Et cette sempiternel hypocrisie des gens qui ont du blé... parce que contrairement à beaucoup d'usine, celle là payait bien. Voire très bien. Mais quand on dit que l'argent ne fait pas le bonheur, ça s'est révélé être plus que vrai dans cette boite. 

   Si vous avez lu l'article ou je me présente, vous aurez compris que j'ai fini mes courtes études assez tard. Je n'ai pas repris des études dans le but de faire le même genre de boulots que je faisais avant de reprendre des études !! Et là je me suis retrouvé à faire un taf... que j'aurais très bien pu faire sans diplôme et sans formation préalable. J'étais tout juste ouvrier qualifié et je m'ennuyais ferme. Puis vint un jour ou Pierre³ décide qu'il faut faire une réunion pour percer les différents abcès qui commencent à ronger l'ambiance de travail. Nous avait été dit à ce moment que personne ne serait juger ou qu'aucune sanction ne serait prise suite à cette réunion. Et mes boules sur ton pif ça fait un dindon ?

   Arrive la fameuse réunion où je m'ennuis ferme également. Dur de garder les yeux ouverts quand on baratine autant de conneries pendant 35 minutes (Dédicace aux blaireaux de cette boîte ! Et aux gens sympa aussi même s'ils étaient pas nombreux). Je savais déjà que j'allais prendre une remontrance à ce sujet, pas loupé, mais passons. Cette fois, c'est aux ouvriers de parler. Ça balance sur l'autre équipe, ça se tire dans les pattes. C'est idiot, pas vraiment surprenant vu l'ambiance dans la boîte.
   Et puis une fois n'est pas coutume, j'ouvre ma grande gueule pour dire que le taf qui m'a été confié était inintéressant et que ce n'était même pas l'intitulé de mon poste. Ça par contre, fallait pas le dire. Je me suis fait gicler dans les semaines qui ont suivis parce que Pierre³ avait mal pris le fait que je pique du nez pendant ses réunions chiantes (Elles avaient qu'à être intéressantes aussi pour les intérimaires tes réunions grognasse et pas faites juste pour les embauchés !) et elle n'avait pas supporté que je lui dise que le taf été à mourir d'ennuis surtout pour quelqu'un de qualifié et d'expérimenté. Les collègues techniciens m'avaient prévenus :
- " Ici faut se taire, faire ce qu'on te dit et c'est tout. Le travail intéressant, ça commence au bout de deux-trois ans de boite au meilleur des cas "
- " Ok !!! Donc je vais continuer à faire du boulot chiant, en tant qu'intérimaire sans aucun espoir d'embauche pendant au moins deux ans ?! " 

Ciao les ouvriers qui se prennent pour des bourgeois,
pas très envie de devenir aussi pédant que vous ! 

On continuera plus tard si ça t'embêtes pas, c'est déjà bien assez long comme ça !


Cheers.

mardi 12 juin 2018

Mais qui suis-je au fait ?

Je te passe la photocopie de mon acte de naissance,

ça remonte déjà à bientôt 30 ans, ça n'a donc pas grand chose à voir avec moi actuellement.


  Tu l'auras compris, je suis technicien de maintenance industrielle. Ça c'est mon métier. Enfin c'était puisque je suis technicien SAV en électronique aujourd'hui. Si t'es normalement constitué t'as dû comprendre que je suis musicien également. Je joue plusieurs instruments. D'abord la guitare classique, puis la basse, puis la guitare électrique, puis le synthé, puis la batterie. Dans cet ordre. Ayant grandi avec des ordis, je suis également passionné d'informatique, de jeux-vidéos et de tout ce qui touche au high-tech. Je fais partie de la génération Y sans la moindre hésitation.

   Je suis de cette génération à qui on a fait croire que chacun d'entre nous était exceptionnel. Quelle connerie. On est finalement tous plus ou moins semblable. On a rien d'exceptionnel. Et si tu penses le contraire, t'as juste un ego surdimensionné. Toi comme moi, on a tord, souvent. On le reconnait plus ou moins régulièrement. Toi comme moi, on est jaloux, parfois. Moi pas assez, clairement. Parce que je considère la jalousie comme un manque de confiance. En moi, pas envers ma partenaire, puisque je suis pacsé. Toi comme moi, on est idiot, régulièrement. On imagine des trucs qui n'existe pas en ce basant sur rien. Ou pire, on croit ce que nous disent les autres qui ne cherchent potentiellement qu'a nous nuire.

   Je suis légèrement parano, je m'inquiète pour des choses qui n'existe pas. Puisque mon inquiétude du moment c'est justement que ma chère et tendre me trompe. Ça m'empêche de penser et de dormir accessoirement. J'ai pourtant toute confiance en elle, c'est vraiment de moi que je doute sévèrement. Est-elle heureuse ? A-t-elle tout ce-dont elle a besoin ? Qu'est ce que j'ai bien pu encore merder ? Quel est le soucis ? L'argent ? Le sexe ? Le temps accordé ? Et si je me pose toutes ces questions, au moment, 153 fois par jour, il se passe quoi ? Il se passe que j'ai un comportement étrange voire carrément distant.

   Je suis inquiet de nature. Disons que je suis un faux calme. On pense de moi que je suis sanguin, parfois limite agressif et je dois reconnaître que c'est pas faux. (Qu'est ce que t'as pas compris ?) Je m'inquiète de mon image alors que je m'en fout dans le fond. Je m'inquiète de ce qu'on pense de moi alors que je tiens un blog. Je m'inquiète de mon avenir alors que je me démène sans relâche. Fatigant de pas être d'accord avec soit même...

   Je suis passionné. Soit je fais les choses à fond, soit je ne les fais pas du tout. La musique, le mixage, la vidéo : pas de soucis, je suis toujours à fond. Le ménage, le rangement... faut juste que je m'y mette en fait car une fois lancé on m'arrête plus. Le tout c'est de se lancer. J'ai l'impression d'avoir laissé un peu de côté ce côté passionnel pour quelque chose de plus terre à terre ces derniers temps.

   Je suis un débrouillard. Je sais me sortir d'à peu près toutes les situations. Je répare pratiquement n'importe quoi, je sais trouver une solution innovante à une situation donnée, je sais gérer une maison même si je reconnais qu'il y a parfois du laissé aller, je sais m'occuper d'un animal, etc...

   Je suis trop rationnel. Je rationalise tout, tout le temps, et rapporte tout à la logique. Ma logique. C'est le fameux "pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple". La raison est simple, je ne comprends pas le plaisir que peuvent prendre certaines personnes à faire une tâche qu'ils pourraient faire 10 fois plus facilement avec une autre méthode. Et ça m'énerve. Beaucoup.

   Bref, je suis moi, ni jeune ni vieux, quoi que plutôt jeune tout de même. Je ne suis ni beau ni laid, ni malin ni idiot, ni leader ni larbin. Je ne suis pas un cliché, je n'obéis pas à des règles idiotes inscrites dans un livre, aucune règle, aucune loi n'est assez importante pour barrer la route de ma liberté.

Je suis comme je suis avec mes travers, mes remords, mes regrets et mes oublies.


Cheers.

lundi 11 juin 2018

Mon Monde Du Travail - deuxième partie

Chose promise, chose due, voici la suite de mon aventure dans le Monde du Travail.

   Après cette période chez les poivrots de La Poste, j'ai subit une longue période de chômage. 




   J'insiste sur "subir" pour la simple et bonne raison que je relançais les agences d'intérim minimum une fois par semaine chacune, je faisais des candidatures à droite à gauche, sans succès. Je suis pas resté à me toucher chez moi en somme. Mais étant sans diplôme à cette époque, n'ayant que peu d'expérience et possédant une grande gueule (d'ailleurs ça a dû finir par se savoir hein...) ça m'a pas facilité la tâche. Avec le recul, je me dis que les cheveux longs et mon air louche ça a dû peser dans la balance aussi. (Ouais, c'est possible ouais...)

   Voyant que cette période s'éternisait, je suis rentré à l'E2C. L'école de la deuxième chance. C'est de la réinsertion professionnelle en somme. C'est accessible aux gens sans diplôme qui veulent s'en sortir un peu mieux. Je dois dire qu'ils m'ont bien sorti de la mouise même si ça a pas toujours été simple. Après 6 mois dans cette "école", j'ai intégré un Bac Pro MEI* en apprentissage.  Je vais me concentrer sur quand j'étais au boulot mais pas sur les cours. Pour résumer j'ai pas été beaucoup en cours mais je suis sorti major de ma promo (véridique!). J'en parlerais plus longuement une autre fois.

   J'ai donc commencé mon alternance, on m'a lâché dans un local chelou avec des pompes partout, des machines super compliquées pour traiter l'eau. En gros ma première journée c'était :
- "Bah tient, les outils sont là, t'as la pompe là à démonter, à tout à l'heure."
- " WTF ?! "

J'avais déjà eu le coup en stage. On me demandait des trucs bien trop compliqué pour mon niveau de l'époque. C'est sans compter sur toutes les tâches vraiment ingrates qu'on garde spécialement pour l'apprenti... Faut foutre les mains dans la merde ? Envoie l'apprenti. Faut être suspendu à un câble à 12m de haut ? Envoie l'apprenti. Faut monter à une échelle raide comme un jour sans pain de 7-8m ? Envoie l'apprenti ! Faut descendre démonter un tuyau dans une fosse dégueulasse ? ENVOIE L'APPRENTI !!! Bref...

   Même si je garde un bon souvenir de cette période, avec le recul je me rends bien compte que j'ai beaucoup servi de bouche trou. Mais ça c'était au début. Quand j'ai commencé à être autonome les choses ont pas mal changées. Là on me foutait déjà plus la paix avec les tafs pourris. J'ai donc fini mon apprentissage sans trop d'encombre puis ils m'ont prolongés en CDD parce qu'ils avaient besoin de quelqu'un en plus. Encore une fois, j'étais plutôt bien intégré dans cette boîte, ça se passait pas mal. Les plus mauvais souvenirs que j'en garde, c'étaient ces promesses de CDI qui m'ont été si souvent répétés et dont je n'ai jamais vu la couleur et deux chefs de service, on va les appeler Pierre et Pierre².  

Exit les cheveux longs, bonjour la crête !

   Pierre gérait tout un secteur de l'usine, l'approvisionnement et les bâtiments (entretient, location...). Suite à des déboires avec mes voisins de l'époque, je me retrouve contraint de demander un bail pour la maison sur le terrain de l'usine. En soit ça c'était plutôt une bonne chose. La maison était chouette même si elle était un peu délabrée par le précédent locataire. Mais j'y reviendrai plus tard également. 

  Je me retrouve donc locataire de l'usine qui m’emploie. J'avais donc à faire à Pierre régulièrement. Pas le choix, c'était en quelque sorte mon bailleur et un collègue de travail. Ce mec avait toujours le sourire. Mais alors toujours. Sauf quand il fallait lui demandé quelque chose. Là, le beau sourire restait en place, y'a que le regard qui changeait. Toute l'usine était au courant et tu prenais des reproches parce que t'avais été lui demandé quelque chose. Un faux-cul de première. Mais ce n'était rien à côté de Pierre².

Mais j'en parlerai dans un prochain article, ça devient très long ;)

Cheers.



*Maintenance des Équipements Industriels. Formation mécanique, électrotechnique, etc.

vendredi 8 juin 2018

Mon matériel de musique

Mon joyeux bordel musical !

Avant de reprendre le sujet relou du monde du travail, je voulais faire une petite pause et vous parler un peu matériel. Je suis aussi et avant tout un dingue de high-tech, de musique et de gadgets en tous genres.




Mais aujourd'hui on va causer matériel de musique !

   Voilà 12 ans que je grattouille, entre autre. J'ai donc accumuler pas mal de matériel de plus ou moins bonne qualité.
Je vais te faire un tour d'horizon en essayant de pas trop rentré dans les détails... ça va être simple tient...

Mes amplis !

Je passe tout de suite sur le vieux Marshall MG30 que je me traine depuis mes 14 ans, il a tellement mangé qu'il n'y a plus rien à dire.

   Pour la guitare, j'ai une tête Hughes & Kettner Vortex 100W. Je l'utilise principalement pour son canal clean et sa puissance. Pour la disto et les effets, j'y reviendrai plus tard. J'utilise un baffle Bugera 4x12 dont j'ignore le modèle mais qui sonne très brillant et très net. Pour les sons clairs comme saturés ça avoine !

   Pour ma basse, j'utilise une tête TC Electronique BH250 sur un baffle 2x10 + tweet Kustom Deep End. Moi qui aime les sons claquants et agressifs, je suis servis ! Le vrai avantage de ma tête d'ampli basse c'est la possibilité d'y incorporer deux effets de chez TC. J'ai choisis une compression et un drive bourrin.

Mes basses !


   Je n'en ai que deux (sic!), tout d'abord ma belle Cort Artisan B5, 5 cordes, active ou passive par sélecteur, avec une belle paire de micros Bartolini MK1. C'est clairement pas fait pour la musette. Avec l'égalisateur 3 bandes Mark Bass, on fait vraiment le son qu'on veut, le bien rond et gras ou le claquant bien sec. Ça se combine à merveille avec ma tête TC et mon baffle Kustom.

   Ma seconde est une basse fretless "noname" qui ressemble à un modèle de chez Ibanez. Le glisse est excellente, le claquant est violent, un plaisir pour le slap ! Mais l'électronique de la bête fatigue et mériterait une bonne révision.

Mes guitares !


Je passe rapidement sur mes acoustiques "de voyage", il s'agit d'une classique espagnole dont je ne me rappelle jamais la marque et d'une folk XP qui pète pas des briques. Mais celles-là, si je les abîme une fois, ça me fera pas trop chier.

Ensuite vient ma classique Takamine, petite électro-acoustique qui déchire. Un son bien chaud, un toucher agréable et précis, un confort de jeu à toute épreuve. C'est ma chouchoute dans mes guitares acoustiques. Elle sort peu de son rack parce que justement, celle-ci j'ai peur de l'abîmer puisque le vernis fout le camp ça et là et qu'un des montants intérieur est légèrement décollé. Un tour chez le luthier s'impose !

On passe à mes deux grattes électriques. First, ma Dean Avalanche, style stratocaster, taillée pour le blues et le rock. J'adoooooore les Deans ! C'est ma deuxième de cette marque, j'ai revendu la première, et on retrouve un trait commun : le manche déchire tout ! Tout est parfait ! Les frets, la largeur, l'épaisseur, le confort, la glisse. C'est le genre de guitare qui te délie les mains. Moi qui bouffe de la gamme pentatonique à toutes les sauces je suis heureux avec ce petit bijou ! On peut même se risquer à jouer du metal pas trop bourrin en poussin le gain !

Et pour conclure, il y a Schecter Jeff Loomis NT. Guitare électrique 7 cordes, style flying V mais plus abrupte, deux micros EMG 707 actif, le manche est une autoroute. C'est taillé pour faire du metal, du metal et encore du metal ! Le clean est plutôt froid mais bien net. C'est ma guitare de studio de prédilection. Elle mériterait un bon réglage depuis le dernier changement de cordes. Elle est belle, est classe, elle a un son de PSYCHOPATHE en saturé. Le manche étant super large, il faut un certain temps d'adaptation mais une fois ce délais passé, cette guitare est un vrai plaisir. 


Voilà, c'est tout pour cette fois, mais je reviendrais te parler de matériel rapidement, mes effets, mes ordis, mon studio MAO, ma débroussailleuse si ça te tente ;)


Cheers.

mercredi 6 juin 2018

Mon Monde du Travail - première partie

J'ai bien conscience que le monde du travail n'est pas vécu par tout le monde de la même façon.


Mon premier boulot, j'avais 14 ans, c'était de castrer les maïs dans les champs. 




   C'était les petits boulots d'été bien entendu mais on attendait de nous d'être aussi efficace que quelqu'un de plus âgé, plus mûr et plus sûr de lui. Quand t'as 14 berges et que tu te fais pourrir parce que sur une ligne de 500 pieds de maïs t'as eu le malheur d'oublier trois putain de fleurs, ça te donne pas une très bonne image de ce que va être la suite. Pour le coup j'avais pas tord.

   J'étais pas ce qu'on peut appeler une tête de classe à l'adolescence, j'étais pas non plus mauvais mais j'aimais pas l'école, j'ai donc foiré mon bac à deux reprises, la première fois parce que je m'en foutais, la deuxième fois parce qu'au lieu de réviser j'étais parti travailler pour gagner des ronds et ne pas avoir à retourner chez mes vieux.

   Mon premier "vrai" boulot, c'était de pelleter des cailloux dans une usine. Ils en avaient foutu 12 tonnes par terre. Ben c'était pour ma face, petit intérimaire à la con. J'avais 18 ans à ce moment là. J'ai pas été mal traité mais le boulot était crevant et inintéressant. J'ai enchaîné les missions, dans l'industrie principalement, dans de la fabrique de charpente, de la manutention, de la découpe de tubes pour mobilier urbain et je vais m'arrêter là parce que ça a pas vraiment d'intérêt de continuer.
Tous ces boulots avait des points communs : ça payait au lance-pierre, on était traité comme des esclaves, à la moindre protestation on était foutu dehors.

Tu vas quand même pas te plaindre alors qu'on te fait bosser, trou du'c ! 


   Et puis après tout ça, mon premier "long" contrat, qui n'a duré que 4 mois mais c'était toujours plus que les autres missions, c'était pour La Poste. Ouaip, j'ai été facteur ! Si les collègues et les supérieurs avait pas été aussi cons, ça aurait pu être le boulot de rêve ! Ça payait enfin correctement, du moins c'était mon point de vue à l'époque, les clients sont majoritairement sympas, t'es dehors avec ton p'tit scooter tu prends l'air pépère. Ça me plaisait bien. Mais justement les collègues...

   Je risque pas de contredire les clichés sur La Poste. Ça picole dès le matin : "Une p'tite goute dans ton café?" Non ça va aller merci. Ils se bavent sur la gueule les uns les autres et se font la bises comme des amis de toujours. Les faux-culs. Mais ça on le retrouve partout. Le pire restait les supérieurs, un en particulier. Une gueule de bull-dog en fin de vie, fripé et hargneux, appelons le Pierre.

Ce Pierre râlait, tout temps, pour tout. Et j'ai eu le malheur de ne pas aller à une "convocation" dans son bureau, parce que j'avais fini ma tournée très en retard et que mes heures supplémentaires n'étaient ni payées ni rattrapées. Je bosse pas gratos.

   Le lendemain matin cet ordure m'attrape, enfin c'est vite dit puisque je fais deux bonnes têtes de plus que lui et probablement 25 kilos de plus, m'emmène dans son bureau et me passe une soufflante. Je lui explique pourquoi je ne suis pas venu la veille, il se remet à gueuler. J'en profite pour lui dire que s'il veut que je fasse des heures, il n'a qu'à me les payer. Moi et ma grande gueule... qu'est ce que j'avais pas dit là ! La semaine suivante, le jeudi, on vient me voir pour dire qu'ils mettent fin à mon contrat. Et je n'étais pas au bout de mes peines dans le monde du travail mais je continuerai une prochaine fois.


Cheers.