Mon premier boulot était lors de mes 14 ans. Et le dernier en date, j'y suis encore actuellement.
Voilà donc bientôt 15 ans que je côtoie le monde du travail dans divers milieux et plusieurs points communs se dégagent.
Si tu veux en savoir plus, retrouves les 4 articles (1ère partie, 2ème partie, 3ème partie, 4ème partie) de mon aventure dans le Monde Du Travail.
Que se soit dans le secteur
agricole, dans l'
industrie ou dans le
tertiaire, l'
intérimaire de base est rarement bien considéré.
Méprisé par la hiérarchie,
ignoré par les collègues embauchés,
pris pour un idiot la majorité du temps, l'intérimaire ou l'employé en CDD est et reste un salarié précaire. Bien souvent exploité, presque toujours employé aux tâches
ingrates ou
salissantes, l'intérimaire ou le CDD est le bouche-trou de l'entreprise.
Ta vie ne vaut que ton
salaire mensuel, tu ne recevras pratiquement
jamais un merci, tu seras réattribué à différentes tâches plus ou moins intéressantes et
rabaissantes sans qu'on te demande ton avis, tu subiras les
petits chefs à la con qui, depuis qu'ils ont un semblant de pouvoir, te pourrirons la vie. C'est pessimiste ?
Exagéré ? Sort donc de ton trou et va bosser. Il y a les mêmes schémas
pratiquement partout.
Pour en terminer une bonne fois avec les
petits chefs à la con justement, j'aimerai revenir sur ce qu'il s'est passé pour moi. Ces gens souffrent de ce que j'appelle "le
syndrome du nouveau flic". C'est un trou du cul à qui tu donnes un tout petit peu de
pouvoir. Et qui dit trou du cul dit bien souvent
abruti. Ça donne donc un abruti avec un tout petit peu de pouvoir qui pense en avoir
beaucoup plus qu'il n'en a. C'est l'idéal pour te pourrir la vie. Alors à tous les Pierre de la Terre, vous les petits chefs à la con, sachez le : on vous méprise, on ne vous craint pas et vos existences sont parfaitement futiles.
Je tirerai comme
leçon, de mes années à galérer avant d'avoir un
diplôme, principalement deux choses :
-la première c'est que sans la moindre
corde à son arc, on envoie rarement les flèches dans la
cible.
-la seconde c'est qu'on est déjà
amèrement exploité avec des diplômes alors sans je préfère ne même plus y songer.
En clair, c'est déjà la grosse galère avec un
diplôme et de l'
expérience pour trouver du boulot. Mais quand on a juste le
brevet ou le
bac, ou rien du tout, tu seras toujours l'
exploité, la 3ème roue du carrosse.
Je dépeins un tableau
peu reluisant, c'est vrai. Il y a aussi parfois des
gens bien dans les postes de
direction ou chez les
cadres. Il y a des gens qui parfois t'encadrent, te filent des
tâches intéressantes et même qui croient en toi. Ils ne sont
pas nombreux mais ils ont le mérite d’exister. Je ne remercierai jamais assez mon
maître d'apprentissage et son successeur pour m'avoir appris une grande partie de ce que je sais sur
mon métier. Même si j'ai vu pas mal de pays avant et après, c'est à partir de là que j'ai commencé à être
vraiment efficace.
L'
intérim (ou le
CDD), à mon sens, ne peut être qu'une
transition. J'ai "la chance" d'être
embauché actuellement. Et peut-être même que les guillemets sont superflues car le boulot me plait, les collègues jusque là ne m'emmerdent pas trop. J'ai des possibilités d'
évolution en interne. Entre ma condition actuelle et mon passé entre apprentissage, CDD, intérim et galères, je préfère forcément celle ou je me trouve actuellement.
Nous sommes obligé de travailler pour subvenir à nos besoins. Combien de fois ai-je entendu " Si je bosse c'est juste pour
le salaire ". Parlons-en du salaire. On te paye juste de quoi subvenir pendant 30-31 jours. Avec tout ce qu'on paye en
taxes et
factures, avec un
loyer à payer, avec l'obligation de prendre sa
voiture pour aller travailler et donc de
payer l'essence (et des taxes), avec l'obligation de manger et d'
acheter sa nourriture (et payer des taxes), mettre de l'
argent de côté même quand tu travailles ça devient presque impossible.
En résumé, je dirais que
travailler est nécessaire pour avoir une condition de vie acceptable. Je pense également que c'est une
immense perte de temps et qu'il faudrait laisser une chance aux gens qui ne souhaitent pas travailler dans le sens où on l'entend. Je pense aux
artistes, aux
dessinateurs, aux
écrivains, aux
musiciens, etc. qui galèrent à joindre les deux bouts pour la plupart.
Je conclurais avec cette petit citation qui résume bien tout ça : "
Si tu juges l'intelligence d'un poisson à sa capacité à grimper aux arbres, il croira qu'il est idiot toute sa vie".
Cheers.